Comme quelques millions de français à pathologie psy (je suis bipolaire de type 1) j’ai besoin d’un traitement pour calmer les symptômes ici maniaques qui peuvent aller jusqu’à de la violence physique, des conduites à risque, le sentiment de puissance/supériorité qui incite à violer les lois et règles. Ce qui s’est déjà produit chez moi depuis le début des années 90. Comme 1/4 des bipolaires j’ai eu affaire à la police et à la justice plusieurs fois. C’était avant que je dois diagnostiqué comme bipolaire de type 1 à l’automne 2011 et que j’entame un processus de connaissance de la pathologie et de maitrise relative de celle-ci.
Dans cette pathologie et cette forme, je fais des phases maniaques ou hypomaniaques suivies de terribles phases mixtes où j’ai de l’énergie et de l’activité .. mais dirigée contre moi-même où je me reproche mon passé, récent ou pas et les saloperies que j’ai fait à des mecs qui avaient eu le malheur de tomber amoureux de moi. Cela conduit à des pensées noires, des envies de suicide , et à ce moment là ma cervelle très active (au contraire d’une phase dépressive) va rapidement mettre en oeuvre ou rechercher à concevoir un suicide : trouver un endroit où se pendre après avoir commandé une corde sur Amazon. Ou alors chercher à acheter des barbituriques sur Internet : j’en ai trouvé en janvier lors d’un terrible phase mixte… mais ça me coutait 300€ pour 150 ça m’a arrêté.
Le psy de l’hôpital que je vois depuis octobre 2021 suite à un événement avec violence physique en aout de la même année. Soit 3 mois après. Il a été mis rapidement en oeuvre un traitement.
En 2012 on avait testé les sels de lithium : effet secondaire massif , je vomissait mon petit déjeuner ou mon diner. Au bout de 10 jours abandon du traitement. On testera un autre traitement qui ne donnera pas de résultats au bout de quelques jours.
En Janvier 2022 : le psy de l’Hôpital me prescrit Depamide (voisin du Depakote) .. qui semble marcher et puis non : épisodes maniaques et mixtes. Et surtout me détraque les intestins. Un bilan sanguin montrera que je me déshydratait et que je ne fixais pas la molécule.
En 2024 on change de traitement : Sulpiride 50 mg .. qui ne fait rien, j’ai encore des phases maniaques et mixtes , voir dépressives. Suite à retour de l’alcoolisme, le psy décide de doubler la dose à l’automne alors que je commence une phase dépressive : je serai un limace pendant 4 mois. Cela se vérifie avec les statistiques d’activité de l’iPhone et de l’Apple Watch :
En mars , on décide de repasser à 50 mg et là je ne suis plus assommé mais j’entame une suite de phases maniaques avec des symptômes psychotiques (risque de violence) , hypomaniaques et mixtes assez violentes. Et comble de l’ironie : ce traitement est en tension , on ne le trouve plus dans toutes les pharmacies parisiennes. J’ai eu du mal à avoir une boite pour continuer le traitement, sachant que là en doublant la dose, je ne voyais pas trop d’effet.
Finalement lundi 19 mai, le psy décide de me changer de traitement : c’est Olanzapine qui est choisi un traitements qui doit empêcher les phases maniaques (et leur corollaire les phases mixtes). Je vais a la pharmacie : ce traitement est lui aussi en tension. Le pharmacien ne peut me donner qu’une boite au lieu des 2 nécessaire si crise maniaque ou hypomaniaque.
Je prend le traitement depuis le 19 : il ne réduit pas les symptômes maniaques, comme les insomnies; l’agitation, les conduites à risque, l’euphorie , l’irritabilité, la labilité émotionnelle et l’hyper-sensibilité que j’ai depuis le week-end précédent.
QUE CE PASSE-T’IL SUR CES TRAITEMENTS ?
Déjà le 25 Janvier 2025 l’ANSM , organisme qui contrôle les médicaments lançait une alerte sur 14 produits en tensions. Et le 25 Février, un député LFI questionnait le ministère de la santé sur le manque d’un traitement pour les bipolaires , la quétiapine. Il n’y avait plus de stock . C’est en février, depuis d’autres traitements psychotropes pour les bipolaires et schizophrènes sont en tension ou en absence de stock dans les pharmacies.
Des psychiatres alertent sur les réseaux sociaux :
Et maintenant le TERALITHE LP Quelle épreuve pour les personnes concernées par un trouble bipolaire et traitées par ce médicament. Décidément, les 💊 psy sont maudits. Santé mentale grande cause nationale ? On cause. On cause. Nous on veut pouvoir (se) soigner.
— Hugo 🧠 Baup🎗️ (@hugobaup.bsky.social) May 17, 2025 at 5:49 PM
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Que fais donc le gouvernement ? On lit sur le site de l’ANSM que des labos ont promis un retour à la normale en Juin. Mais faut-il les croire alors que manifestement ils ne savent pas suivre en temps réel leur chaine de sous-traitance ou qu’ils s’en foutent des patients ?
Le gouvernement a répondu en AVRIL au député que des mécanismes européens de solidarité avaient mis en oeuvre, et d’autres actions.
MAIS DEPUIS, d’autres pénuries sont apparues, comme mes deux traitements successifs et d’autres comme celle signalée par le psy ci-dessus.