J’ai un projet personnel : j’ai fabriqué un IOT qui mesure la qualité de l’air et envoie ses données à une application IOS et à un serveur de visualisation de ces données de pollution : un Dashboard. Les poussières mesurées par l’appareil sont les particules fines de type PM10 , taille inférieur à 10 µm1 qui sont arrêtées par vos bronches et les irritent. On mesure aussi les PM25 , particules de taille inférieure 2.5 µm qui elles franchissent votre appareil respiratoire (en l’irritant bien sûr) et vont dans votre sang, et dans tous vos organes irrigués par le sang. On mesure aussi les particules de type PM1 , de taille inférieure à 1 µm , celles-ci entrent dans les cellules et y font des dégâts que la médecine commence à étudier : ce n’est pas très joli.
Je fais tout cela par ce que je suis asthmatique, la présence de poussières dans l’air intérieur peut provoquer des crises d’asthme, y compris la nuit. Il suffit pour en produire que je fasse la cuisine et par exemple que je me fasse un burger maison et pour cela faire cuire un steak à la poêle sans matière grasse .
Je fais cela dans ma cuisine porte fermée . J’habite dans un F1, j’ai une pièce de vie, une cuisine et une salle de bain qui ouvre sur un couloir qui est fermé. j’ai une VMC dans la cuisine, et une dans la salle de bain.
Voici l’effet sur la pollution de l’air intérieur chez moi de la cuisson du burger. C’est mesuré dans la pièce de vie.

On voit que le niveau de pollution grimpe jusqu’a 169 µg2 de PM10 et que le niveau ne retombe à 0 que vers 3H30 du matin quand je dors dans cette même pièce. Et la cuisson s’est fait porte fermée. J’ai des dizaines de cas de de ce type, avec les données. La chose est simple à comprendre, la VMC de la cuisine est trop faible, les poussières passent sous la porte et irriguent l’air de la pièce de vie. C’est la VMC de la salle de bains qui les aspire… et pollue ma pièce de vie… et salope mon sommeil: je tousse la nuit, je peux faire des crises d’asthme chez moi.
J’ai donc décidé de lutter contre ça en achetant un filtre à air, de Monsieur Phillips sur Amazon. C’est un modèle 600 pour des pièces jusqu’a 40 m2 soit moins que la surface de mon F1. Il se contrôle avec une APP , cette version est idiote, elle n’a pas de capteurs à particules et ne peut pas se déclencher tout seul3.

Une fois déballé, on retire le plastique de protection du filtre, on configure le filtre sur le réseau WIFI 2.4G de chez moi et voilà , ça se pilote avec une appli pas trop mal foutue. D’après Philipps il filtre aussi les acariens et le pollen : ça devrait m’aider l’été et tout le temps en fait (je suis allergique aux acariens et au pollen de graminées) . Il faut régulièrement changer le filtre HEPA4, l’appli vous prévient quand elle pense que le filtre est usé, surement au bout d’un certain nombre d’heures d’utilisation. Je ne l’ai pas encore fait. Mesurons l’efficacité de ce filtre à air en .. cuisinant un burger, enfermé dans la cuisine. Et voilà le résultat.

Vous voyez facilement , que là le niveau maximal de particules était 60 µg/m3 et que l’épisode de pollution n’a duré que jusqu’a 20H45 et pas 3h30 du matin. J’ai senti la différence dans ma pièce de vie.
On voit que le filtre à air à réduit l’intensité de l’épisode presque d’un facteur 3 et surtout à réduit la durée de celui-ci de 4 heures à 1 heure. Cet appareil est très efficace ! je ne regrette pas mon achat.
- 1 µm c’est un millième de millimètre. ↩︎
- 1 µg/m3 c’est un millionième de gramme ↩︎
- on peut en principe piloter l’appli via SIRI mais ça a planté ! ↩︎
- le filtre coute a peu près la moitié du prix de l’appareil dont le principe est simple : un ventilateur pompe de l’air via le filtre et le rejette filtré dans la pièce. ↩︎
J’ai un Dyson qui filtre l’air et mesure ces mêmes taux de particules depuis 7/8 ans, et c’est vraiment efficace et utile (pour les allergiques !). En effet ça n’arrête pas la pollution, mais ça permet d’éliminer rapidement les pics plutôt que de les subir pendant des heures/jours. Je trouve très dystopique qu’on soit à ce moment de notre histoire où oui on doit installer des filtres à air chez nous, et porter des casques antibruits dehors etc. Des tas d’équipements qui sont très peu accessibles… :(((
Ce n’est pas dystopique, c’est le progrès médical qui fait qu’on connait de plus en plus les effets de ces particules sur notre organisme. On a beaucoup progressé depuis le Smog à Londres.
Et dans la pollution intérieur si en fait, ça arrête la pollution, dans mon cas sur le deuxième exemple: je n’ai plus de particules chez moi (jusqu’a la prochaine cuisson de ce type) . Et oui ça coute j’ai calculé que j’aurai 40€ de filtre régulièrement, surement tous les 2 mois. Par contre certains intérieurs génèrent des particules tout seul : il suffit que les murs soient d’un certain type. Et si on ouvre les fenêtres, c’est la pollution extérieure qui rentre et les pollens.. Je le vérifie chez moi en été : j’ai un fond de pollution présent.
Et j’ai aussi des trucs anti-bruits : des AirPods Pro 2 : très efficaces contre les bruits de la rue (2e rue la plus bruyante de Paris) ou dans le métro, le train. C’est pas donné : 400 balles.
Tout cela a un cout , ce n’est pas à la portée de tout le monde d’un point de vue argent et intellect : il faut comprendre à quoi sert ce nouvel outil : Il faut avoir une culture geek pour maitriser ces devices apparus récemment.. je le vois sur des amis qui ne sont pas geek et ont “peur” de ces nouveaux appareils et sur lesquels je dois faire de la pédagogie (j’aime ça).
On s’est mal compris, le côté dystopique que j’y vois, c’est dans les romans de SF où tu lis que dans le futur on devra s’équiper de plein de trucs, ou s’augmenter plutôt, pour survivre à un environnement dans lequel on devrait pouvoir vivre sans artifice. Et je suis affligé de voir que comme dans les romans, il y a des castes de gens qui pourront s’équiper, et d’autres qui subiront aussi cette injustice là en plus des autres.
oui dans des oeuvres de SF l’air devient pourri, l’oxygène manque : on voit des gens avec des masques qui payent pour respirer , ou boire de l’eau. Mais ça reste de la SF qui prévoit un peu tout et n’importe quoi, parfois dans de superbes dystopies.